Focus: Le Nitassinan dans mon rêve



Place à la poésie avec Joséphine Bacon, Natasha Kanapé Fontaine, Rita Mestokosho et Manon Nolin, Naomi Fontaine cinq poètes innues et Andrée Lévesque Sioui, poète wendate dans une soirée intitulée Le Nitassinan dans mon rêve, coproduite avec la BAnQ et présentée à la Grande Bibliothèque le 6 août 2012 dans le cadre du festival de Présence autochtone.

Poetry takes the stand with Joséphine Bacon, Natasha Kanapé Fontaine, Rita Mestokosho and Manon Nolin,Naomi Fontaine, five Innu women poets and Andrée Lévesque Sioui, a wendate poet in an evening titled Le Nitassinan dans mon rêve, co-produced with BAnQ and presented at the Grande Bibliothèque on August 6 during the Montreal First Peoples Festival.








PORTRAITS DES INVITÉS





Crédit photo: Daniel Dufour


Joséphine Bacon est poète. Innue de Pessamit, elle vit à Montréal. Elle a publié le recueil bilingue Bâtons à message / Tshissinuatshitakana (Mémoire d'encrier, 2009). Pour son poème « Dessine-moi l’arbre», tiré de ce recueil, Joséphine Bacon a reçu le Prix des lecteurs du Marché de la Poésie de Montréal en 2010. Plus récemment, elle a fait paraître le recueil Nous sommes tous des sauvages avec José Acquelin (Mémoire d'encrier, 2011).


Crédit photo: Marc Saindon


Natasha Kanapé Fontaine en née en 1991 à Baie-Comeau. Innue de Pessamit, elle étudie à Rimouski en arts visuels. Elle est poète, slammeuse, peintre et comédienne. En 2012, son premier recueil de poèmes, N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures, paraîtra aux éditions Mémoire d'encrier.


Crédit photo: Mémoire d'encrier


Rita Mestokosho, née en 1966 sur le territoire innu, à Ekuanitshit, entre dès son adolescence dans le monde de la poésie. Son premier recueil Eshi Uapataman Nukum - Comment je perçois la vie Grand-mère, paru en 1995, a été rééditée en 2009 en Suède par la maison d’édition Beijbom Book, avec une préface de Jean-Marie Le Clézio, Prix Nobel de littérature. En 2008, elle participe au collectif Aimititau ! Parlons-nous ! ce qui l’amène à rencontrer Jean Désy avec lequel elle coécrit Uashtessiu - Lumière d’automne paru en 2010 chez le même éditeur. Très engagée pour le bien être de sa communauté, elle agit comme conseillère dans les domaines de la culture, de la femme et de l’éducation au Conseil des Innus d’Ekuanitshit et parcourt le monde afin de mieux faire connaître la culture et les combats de son peuple.


Crédit photo: Centre de la francophonie des Amériques


Manon Nolin, née en 1986, est innue d’Ekuanitshit. Poète et brodeuse de perles, elle est également comédienne. Elle a interprété le personnage de la fille de Sapatesh dans le film Mesnak réalisé par Yves Sioui Durand (2012). Elle a suivi la résidence pour écrivains autochtones en début de carrière et travaille actuellement sur un premier recueil de poèmes. D’une voix pure et indélébile, elle dit sa poésie qu’on a pu entendre au Centre de la Francophonie des Amériques, puis dans le cadre de la tournée de spectacles littéraires Les bruits du monde.


Crédit photo: Mémoire d'encrier


Naomi Fontaine est née à Uashat, petite baie qui borde le fleuve. Une réserve indienne et des épinettes hautes comme paysage. Elle est déménagée à Québec, capitale de son adolescence et de sa vie d'adulte. Elle étudie en enseignement du français au secondaire. Attachée à son peuple, elle écrit le visage des Innus, ce que leurs yeux ont vécu. Décrire la beauté de ce qui existe, de ce qui survit, de ce qui reste. Son premier recueil de récits poétiques très remarqué, Kuessipan : À toi, a été publié en mars 2011 aux éditions Mémoire d'encrier. Depuis, elle a participé à la revue de poésie Exit et a publié une nouvelle, « La courte histoire d'une maladie », dans le magazine Le Littoral.


Crédit photo: Mémoire d'encrier


Andrée Levesque Sioui est huronne-wendat de la communauté de Wendake près de Québec, sa ville natale. Artiste polyvalente, chanteuse à la voix au large spectre, elle explore les chants sacrés du monde avant de s’attarder plus à fond à ceux de sa propre tradition. Ce n’est qu’au début de la trentaine qu’elle sera formée en chant classique et populaire, qu’elle s’initiera au yoga du son, chant védique ainsi qu’à des ateliers de théâtre pour incarner avec plus de justesse l’art de la scène. On peut l’entendre lors de productions musicales à grand déploiement ou lors de pow wow (rencontres intertribales), au Québec ainsi qu’en Europe (France-Espagne), comme chanteuse soliste et au sein de la troupe de danse wendat Sandokwa. « Kiugwe, Ohtera’, Terre de héros, Ozalik » sont quelques-uns des spectacles parmi lesquels elle a pu transmettre son héritage par la voie du chant et du tambour. C’est avec reconnaissance qu’elle enseigne la langue wendat, au sein du projet Yawenda, dans sa communauté, auprès des adultes et des enfants de l’école primaire. Andrée Levesque Sioui est l’interprète principale de deux albums : Yahndawa’ (chants wendat et orchestre à cordes, coproduction de François Couture, 2011) et Fais dodo mon trésor (berceuses et comptines, productions Galarneau Champagne, 2012).




L’institut Tshakapesh représente huit communautés innues de la Côte-Nord et de la Basse Côte-Nord. Son action s’appuie sur deux grands secteurs stratégiques : la culture et l’éducation. La mission première de l’institut est : « Aider à la sauvegarde de la langue innue et encourager le développement de la linguistique innue, conserver et promouvoir le patrimoine culturel, tout en ne dérogeant pas aux métiers d’arts montagnais...» (ICEM 1993:6)

Bien sûr, l’éducation occupe une très grande place au sein de l’institut car l’autre mandat consiste à favoriser la réussite de tous dans tous les domaines.